Accorder, déguster, conserver les vins de Corse, c’est tout un art ! Tenir son verre avec élégance, laisser les arômes vous envahir, quand le CIV Corse passe à table tous les convives sont des conseillers !
Les amateurs de vins le savent : acquérir de belles bouteilles est une chose, les stocker en est une autre. Il n’est pas toujours évident de garder son vin dans les meilleures conditions. Il vous reste à connaître quelques règles d’or pour conserver le mieux possible vos précieuses bouteilles.
Si la cave apparaît comme le lieu le plus adéquat pour entreposer ses bouteilles, celle-ci doit répondre à certains critères. Pour qu’une cave puisse jouer son rôle de façon optimale, sa température compte : il faut privilégier une température douce, comprise entre 10 et 13°, et stable. Rien de plus néfaste, en effet, que les chocs thermiques subis par le vin, les brusques changements de mercure altérant immédiatement sa qualité. À la température idéale, s’ajoute la nécessité de maîtriser l’humidité ambiante. La cave doit afficher un taux d’hygrométrie compris entre 70 et 75 % c’est-à-dire être suffisamment humide pour empêcher que les bouchons ne sèchent et que le vin s’évapore de la bouteille… De même, pour éviter que le liège ne moisisse, une bonne aération est primordiale. Mais, il faut faire attention à ne pas créer de courant d’air. Toute source de lumière est également à proscrire. Les UV sont très nocifs, car ils accélèrent les réactions d’oxydation du vin. Pour parfaire le tableau de la cave idéale, il est recommandé que celle-ci soit enterrée et agrémentée d’un sol en terre battue. Mieux vaut, enfin, rechercher un environnement calme, exempt de vibrations qui pourraient affecter, à la longue, le vin.
Force est donc de constater qu’une cave reste l’endroit le plus approprié pour stocker ses bouteilles, encore faut-il savoir en tirer le meilleur parti. Réunir l’ensemble des bonnes conditions de conservation d’une cave n’est pas chose aisée, mais la question se complexifie davantage quand on n’a pas la chance d’en avoir une. Certains spécialistes vous diront même qu’il vaut mieux une cave réfrigérée qu’une mauvaise cave naturelle. Enfin, il est important de prendre garde à la durée de conservation de vos bouteilles et de les disposer horizontalement de telle façon à ce que le bouchon soit toujours en contact avec le vin. Faire vieillir son vin est tout un art dont il convient de maîtriser les règles. Car, vous l’aurez compris, une conservation optimale sera gage d’une dégustation réussie…
A QUEL MOMENT LES DEGUSTER ?
Les vins de Corse s’avèrent être d’excellents vins de garde, hormis les vins rosés qui sont à déguster de préférence dans l’année. Les blancs issus du Vermentinu : garde de 18 à 24 mois ; les rouges issus du Sciaccarellu : garde de 3 à 4 ans ; les rouges issus du Niellucciu : garde de 6 à 7 ans
L'EXAMEN VISUEL
Au-dessus d’une surface blanche, inclinez le verre et observez tout d’abord sa limpidité. La présence de particules vous indiquera le degré de filtration que le vinificateur a exercé. Le vin peut être limpide ou trouble, inspectez ensuite le liquide sur les flancs du verre. Un aspect brillant est signe d’une certaine acidité qui apportera de la vivacité en bouche. Il se révèlera cristallin, brillant, éclatant ou au contraire mat, terne, éteint. Passons à l’examen de la robe (la couleur) et de son intensité. Elle peut être : pâle, moyenne, intense. Il faut savoir que la robe évolue avec le temps. Pour les rouges, la robe d’un vin jeune sera plutôt violacée alors que celle d’un vin très âgé aura des tons brique. Pour les vins blancs, un vin jeune présente des reflets verts pour devenir ambré pour les plus âgés. Pour les rosés, un rose violacé est un signe de jeunesse. Il vire sur les tons orangés lorsqu’il est plus âgé. Maintenant inclinez puis redressez le verre et observez la manière dont le liquide redescend le long de la paroi afin d’en déterminer sa viscosité. Un vin ayant un bon degré d’alcool et/ou une bonne teneur en sucre glissera en formant des gouttes que l’on appelle des larmes. Attendez-vous alors à une certaine rondeur en bouche. Dans le cas contraire, le vin sera plutôt vif.
L'EXAMEN OLFACTIF
Dans un premier temps, plongez votre nez dans votre verre et inspirez. Cette action vous donnera une première impression. Ne cherchez pas forcément à identifier immédiatement des arômes précis mais plutôt une tendance : floral, fruits blancs/rouges, agrumes, épice, végétal, minéral. Faîtes tourner le vin dans votre verre ceci afin de le mettre en contact avec l’air et à libérer les arômes qu’il renferme. Poursuivez votre analyse sensorielle et tentez de détecter les arômes avec plus de précision. Vous pourrez constater des dizaines d’arômes différents selon les vins. Ainsi vous rencontrerez des goûts tel que framboise, citron, amande grillée, sous-bois, champignon, réglisse ou encore café...
QUI SAIT DÉGUSTER NE BOIT PLUS JAMAIS DE VIN MAIS GOÛTE DES SECRETS
L'EXAMEN GUSTATIF
Tout comme le premier nez, observez votre première sensation. Est-elle décevante ou franche et intense ? Par la suite déterminez si le vin est plutôt sec ou moelleux. L’acidité fait saliver la bouche et rend les vins vifs et rafraichissants. Le vin toujours en bouche, inspirez un filet d’air pour réactiver les arômes. Votre palais communiquant directement avec vos glandes olfactives situées dans votre nez, les sensations seront encore plus intenses. Vous voilà maintenant apte à déterminer l’équilibre, la complexité et le caractère qui se dégagent du vin que vous avez dégusté.
LE DOMAINE
Il présente l’identité de la propriété viticole et du vigneron.
LE MILLÉSIME
L’une des trois indications les plus importantes avec l’appellation et la propriété. Il permet de constater que 85 % des raisins viennent de l’année indiquée. Il n’est toutefois pas obligatoire car tous les vins ne sont pas forcément millésimés.
L'APPELLATION
Cette information est totalement capitale. Elle permet de voir que 100 % des raisins viennent de la zone d’Appellation d’Origine Protégée et que le vigneron a tout fait dans les règles de l’art concernant l’encépagement par exemple ou les rendements. Certes capitale, elle ne suffit pas pour déterminer si un vin est bon ou non.
AOC OU AOP
Il faut que soit mentionné le nom de l’appellation et la mention “Appellation d’Origine Contrôlée” ou “Appellation d’Origine Protégée.”
IGP
On doit voir la mention “Indication Géographique Protégée” ou “Vin de Pays”.
LA TENEUR EN ALCOOL
Exprimée en pourcentage, elle est essentielle sur une étiquette.
LA PROVENANCE
Avec le nom du pays d’origine.
LA MISE EN BOUTEILLE (OBLIGATOIRE)
Cette mention est obligatoire du fait de l’histoire du vignoble français